Position de Caba-NON!

Clarifions la position de caba-NON!

Nous souhaitons nous exprimer afin de clarifier nos motivations et les raisons pour lesquelles nous nous opposons aux projets de construction d’habitations de loisirs en zone forestière. En fait, nous y sommes opposés à la fois sur le fond et sur la forme.

LE FOND

C’est le dommage fait à l’environnement, notre environnement, celui de l’Ardenne qui nous est chère. A nous, résidents mais aussi aux autres, qu’ils soient touristes ou seconds résidents, qu’ils soient Wallons ou Flamands. Car si les touristes aiment tant fréquenter les Ardennes, ce n’est pas pour se retrouver dans une autre zone urbanisée, mais pour y contempler la beauté, le calme et la quiétude d’espaces encore préservés et (semi)sauvages.

En moins de 20 ans, la Wallonie a perdu plus de 23.000 hectares de terres agricoles au profit de l’urbanisation (chiffres Statbel). Elle a aussi perdu près de 2.000 hectares de forêts. Le changement dans l’utilisation des terres (comme la déforestation et l’urbanisation) est l’une des causes principales de la perte de la biodiversité.

Ce constat est alarmant car la biodiversité est essentielle à la vie humaine. Elle nous aide à lutter contre le changement climatique et à nous y adapter, et réduit l’impact des risques naturels.

Ce projet, clairement motivé par la recherche de profit, n’a aucune valeur didactique.

Il ne s’inscrit pas dans l’esprit du projet régional de valorisation touristique des massifs forestiers, qui prévoit de concevoir un tourisme durable.

« La valorisation touristique de la forêt ne peut en aucun cas être guidée par une logique prédatrice qui ne se soucierait pas des dommages collatéraux qu’elle cause là où elle s’exerce” (Etude stratégique relative à la valorisation touristique des massifs forestiers)

Les dommages collatéraux occasionnés à la nature dans le cadre de ces projets seront nombreux puisque cela signifie :

  • raccordement aux impétrants,
  • stations d’épuration individuelles,
  • pollution sonore,
  • pollution visuelle
  • pollution lumineuse,
  • etc.

Ne soyons pas naïfs, l’urbanisation est irréversible !

LA FORME

C’est la manière dont ces projets nous ont été présentés, ou plutôt imposés : “ce projet est sur la table depuis deux ans”, “vous n’aurez rien à dire”, “les autorisations, ce sera une simple formalité”, etc. Que l’on soit “pure souche” – pour autant que cela veuille dire quelque chose – ou que l’on soit second résident ou simplement amoureux de notre région, il est normal de se sentir investi de son avenir et de sa préservation.

Nous ne parlons pas ici d’une simple demande de permis d’annexe à l’habitation, ni de gîtes en zone à bâtir. Il s’agit bien ici de 23 habitations tout confort et parkings en zones forestières et agricoles. Il s’agit d’urbaniser des zones initialement rurales et dédiées aux espaces naturels.

L’argument consistant à dire “les gens ont vendu leurs terrains, le promoteur en fait ce qu’il veut” est une atteinte à l’intérêt général des citoyens qui devront subir, sur le long terme, les conséquences écologiques et économiques de cet étalement urbain. Ne pas inclure les citoyens dans des décisions aussi impactantes pour leur avenir et leur qualité de vie, est une atteinte à la démocratie.

QUEL SERA VOTRE HERITAGE ?

Quand nos élus se retranchent derrière la loi en disant “c’est comme ça, la loi le permet, on n’y peut rien”, ils ratent l’opportunité d’insuffler des changements positifs dans la société. Travailler au bien-être de sa communauté, c’est potentiellement inspirer et impacter d’autres communautés, à un niveau plus global. Ne dit-on pas que « les idées sont dans l’air » ? Cela est valable tant pour les bonnes idées que pour les mauvaises.

Alors posons la question à nos élus :

  • De quel côté êtes-vous ?
  • Quel sera votre héritage ?

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