Et la percolation?

Risque de pollution non contrôlé.

Analyses préparatoires

Avant d’installer des stations d’épurations, il serait prudent d’effectuer des tests de percolation et d’évaluer l’impact de l’arrivée d’eaux grises (ou brunes) dans le sol, et donc le risque de pollution des cours d’eau présents à proximité des hébergements forestiers.

Pour un projet d’une telle ampleur, ces études et analyses préparatoires sont certainement et fortement recommandées. 

Aucune étude préalable!

Il n’y a pas eu d’étude préalable aux projets en question.

  • En outre, pendant la période précédant la remise du dossier à l’urbanisme, la région subissait une sécheresse extrême : quel est dans ce cas la fiabilité des tests de sol?
Jamais vu! Une dame de 88 ans se promène à pied sec dans le lit de la Semois!
A pied sec dans le lit de la Semois (facebook, 2020)
  • Il faut dire que la réalisation d’essais de percolation en Région wallonne n’est pas soumise à approbation. Toute entreprise ou tout particulier peut effectuer ce type de test. 

Dans un dossier qui a un tel impact, la loi ne requiert pourtant pas de consulter un professionnel, un amateur peut faire un rapport. Hallucinant !

  • Pour un projet de logement unifamilial, la société SGS, experte en matière d’investigation et dépollution des sols, recommande au moins 3 à 4 tests par group d’habitations.

Les logements sont dispersés sur plusieurs zones occupant une superficie totale de 70000m² avec un profil incliné, il est donc indiqué d’effectuer au minimum 10, et jusqu’à 30 tests de percolation ! Hallucinant quand on sait que seulement 5 tests ont été réalisés pour 23 conteneurs résidentiels !

  • Il appartient au fonctionnaire chargé de délivrer le permis de construire de juger si le test est correct ou non. 

Dans notre cas, quelle est l’expérience de ceux qui valideront ce dossier en ce domaine? Aucune à notre connaissance. Encore plus insolite que les hébergements, non?

Consommation d’eau

Calcul de la consommation d’eau pour les projets Boulois et Pasai Michî

Source : la fiche technique Van Marcke et Upfall

Remarques

  • L’architecte se donne un objectif de consommation hypothétique. Comme le client  ne veut pas de toilettes à compost, je pense que l’aspect écologique d’un consommateur économique devrait également être pris avec un grain de sel.
  • Le dossier ne mentionne qu’une brochure de sensibilisation pour le client, il n’y a évidemment aucun contrôle du coportement effectif des habitants.
  • L’architecte fait son calcul pour une douche et un lavabo ensemble. Il n’y a pas de bain. Dans mon calcul, je les ai mis séparément car sinon, cela donne une image déformée.
  • Pour une douche ordinaire, on prend 10′, mais la pratique doit tenir compte de 15′. Le chiffre du tableau de l’architecte montre une douche de 5′ et il inclut également la consommation de l’évier.
  • Le type de douche Van Marcke (pomme de douche 20 cm et 40 cm) ne leur est plus proposé. La seule version de leur gamme est celle de l’Upfall Xenz, qui a une consommation équivalente à celle de la pomme de douche E de 20 cm.
  • Toilettes : Un bouton économique est installé dans l’espoir que le client soit suffisamment responsable pour appuyer sur le bon bouton. Les chasses d’eau multiples ne sont pas non plus comptabilisées. La plupart des conteneurs contiennent plusieurs toilettes, lavabos et douches, ce qui nécessite un entretien supplémentaire par rapport à ce qui est mentionné dans le dossier de l’architecte.
  • Cuisine et alimentation : je répète les mêmes chiffres que l’architecte.
  • Nettoyage : l’architecte prend 20% de moins que les pratiques habituelles en raison de la surface plus petite. Je prends 100% en raison des grandes fenêtres, des nombreux sanitaires par conteneur, du nettoyage de l’extérieur des bâtiments. (Nettoyage de la terrasse du toit, les chemins autour des bâtiments, etc.)
  • Lavage : Ce n’est pas compté par l’architecte mais je prends en compte la consommation cachée de : visites supplémentaires, nettoyage des matériaux, consommation supplémentaire par temps sec, arrosage des plantations, lavabo, …

En somme, l’architecte minimise au maximum la consommation dans ses hypothèses de calcul.

Il obtient une consommation annuelle de 307m³ dans le projet Le Terme et 861m³ dans le projet Boulois avec un taux d’occupation de 70%.

Dans le calcul ci-dessous, je répète les taux d’occupation de 70 % et de 100 % (Worst Case Scenario).

Ce dernier est finalement aussi le chiffre le plus réaliste que nous devons prendre en compte en termes d’impact sur le sol.


Tableaux des calculs

Comparaison avec des chiffres plus rélistes
Comparaison avec des hypothèses plus réalistes

Tableau, détail consommation au Boulois
Calcul de la consommation d’eau au Boulois
Tableau, détail consommation Michy
Calcul de la consommation sur le Terme

Conclusion : que d’eau!

Quelle que soit la manière dont on le tourne ou le fait, en matière de consommation d’eau, nous sommes confrontés au double des chiffres que l’architecte veut nous faire avaler !

Si l’on prend le projet Florenville, Boulois, Le Terme ensemble, cela donne une chiffre entre 2900m³ et 3400m³ d’eaux et de boues grises et toxiques par an.

Soient 2.900.000 litres à 3.400.000 litres de boues grises toxiques à déverser dans le sol !!!!!!!.

Mère Nature va le résoudre !!!!!