Subsides

Faire ce qu’on peut au lieu de ce qu’on doit.

Grâce aux subsides, on peut réaliser des projets qu’on aurait crus impossibles, car trop chers.

Il y a des entreprises et des promoteurs habiles qui trouvent ces subsides et proposent grâce à ceux-ci des projets aux autorités locales, projets auxquels elles n’auraient jamais pensé.

Les entrepreneurs font du business et les édiles sont fiers de leurs projets, les citoyens ne s’en occupent pas, tout le monde est content, n’est-ce pas ?

Monopoly
Faire tourner l’économie

Par exemple

  • Nethys, le groupe phynancier bien connu, envisage à Muno de construire un parc d’éoliennes via sa filiale Elicio.
  • De nombreuses communes ont macadamisé les chemins des écarts, au bénéfice de deux ou trois résidents à la fois, grâce à des subsides sans lesquels ces voies seraient moins praticables.
  • Travaux de rénovation parfois pharaoniques pour accroître le prestige des bâtiments officiels.
  • Equimement technologique d’un parc de motorhomes : caméras intelligentes à reconnaissance de plaque et barrières automatiques.
  • Un promoteur peut implanter des mini-chalets dans la forêt et les raccorder à l’eau courante et l’électricité en ne payant qu’une partie des frais d’infrastructure.

Inconvénients

Cette démarche réactive consistant à suivre les subsides au lieu de répondre aux besoins engendre des travaux superflus et même des problèmes environnementaux.

Ainsi les éoliennes de Muno seraient construites en un lieu mal venté, mais qu’importe, puisque Nethys profite des subsides.

Eoliennes de 200 mètres de haut
Muno sous les éoliennes

La macadamisation des écarts crée des routes inutiles qu’il faudra entretenir, qui ne laissent plus passer l’eau de pluie dans le sol, et causent du trafic supplémentaire, voire recouvrent d’anciennes pierres sur champ, patrimoine immémorial désormais enfoui sous le goudron.

L’équipement technologique d’un parc pour motorhomes permettra le flicage par les caméras intelligentes (mais quid du respect du RGPD en cas de vols de données souvent indétectables, quid des pannes éventuelle), et causera bien des frustrations lorsque ces équipements – barrière électronique etc, tomberont en panne, alors que personne ne peut les réparer au village. En d’autres lieux c’est le garde champêtre qui vérifie une fois par jour que tous les campeurs ont bien un ticket prouvant qu’ils ont payé la taxe derrière leur pare-brise – ce qui assure par la même occasion une surveillance humaine, pour un coût d’infrastructure évidemment inférieur.

L’implantation d’hébergements de luxe en forêt porte atteinte à l’environnement et accroît l’étalement urbain, alors que nous sommes de plus en plus conscients des problèmes que cela pose.
https://www.caba-non.be/blog/2020/10/et-si-on-lavait-cherche/

Enfin, ces subsides sont peut-être captés par des projets inutiles, tandis que là où cet argent est nécessaire, il n’y en a plus.

Billet déchiré

Pourquoi?

On regarde quels subsides on peut avoir et on fait quelque chose avec. Ca fait tourner l’économie, mais avec quelle utilité finale pour la population en fait?

Je suis herbeumontois de coeur, en tant que second résident depuis plusieurs générations, puis-je émettre un avis? Il me semble qu’on pourrait faire autrement : les dirigeants de la commune analyseraient d’abord les besoins, se concertant avec les citoyens pour décider ce qu’on doit faire, et chercheraient alors des subsides et des partenariats pour réaliser des projets vraiment utiles qui emportent l’adhésion des habitants, de préférence à ceux qui flattent les édiles.

Et d’où vient l’argent?

L'état prend l'argent des subsides dans ma poche
De vos impôts! A vous de voir si vous êtes d’accord.

Et si on l’avait cherché?

When you’r gonna learn now?
Babylon you’r gonna burn now!
[Habib Koité N’teri]

Dans son Histoire des variations des Eglises protestantes (1688), Jacques Bossuet écrivait : « Mais Dieu se rit des prières qu’on lui fait pour détourner les malheurs publics, quand on ne s’oppose pas à ce qui se fait pour les attirer. Que dis-je ? quand on l’approuve et qu’on y souscrit, quoique ce soit avec répugnance.« 

On entend souvent cette phrase sous la forme « Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes« .

Loin de s’opposer à ce qui cause leur malheur de zoonose actuelle, certains hommes continuent au contraire à exploiter les ressources de notre planète, entr’autres à des fins récréatives. Pouvons-nous les laisser faire ?

Coloniser la nature, pétarader dans la forêt, montrer qu’on est l’homme, l’animal intelligent, le maître de la création, c’est bandant les gars!

On chasse et tue les animaux sauvages au bout de notre fusil, on vit au milieu des bois – mais dans le confort citadin que nous apportent l’eau courante et l’électricité, on ne va pas se les geler quand il fait froid quand-même.

Et si ça dégrade un peu l’environnement, on ne s’en aperçoit guère, ce n’est pas grave. Vraiment?

Un livre – Extraits

Eloi Laurent, 
Et si la santé guidait le monde
Eloi Laurent, Et si la santé guidait le monde
  • « le 7 avril 2020, la moitié de l’humanité était immobilisée et toute l’économie mondiale paralysée dans le but de limiter la propagation mortelle de la pandémie de covid-19 déclenchée par la destruction des écosystèmes et la marchandisation de la biodiversité »
  • « Ce qui en entrain de se passer avec cette pandémie de Covid-19, c’est ce qui c’était déjà passé il y a 20 ans avec le SRAS, c’est une crise de la frontière homme/animal, une destruction des écosystèmes et de la biodiversité qui rendent nos systèmes économiques profondément insoutenables »

Le pape

Dans son encyclique Laudato Si’ en 2015, il parle d’écologie intégrale.

Il y insiste sur la nécessité de prendre soin de notre «maison commune» en changeant le modèle destructeur ayant conduit à une injustice sociale et environnementale généralisée.

Contre l’injustice sociale, comment des gens qui sont sensibles à la charité chrétienne (et même un échevin socialiste) peuvent-ils soutenir un projet d’hébergements luxueux dont le promoteur explique que le prix volontairement élevé de mille euro le week-end éliminera les clients trop miteux?

En tout cas l’affectation de plusieurs hectares agricoles et forestiers à des logements de luxe raccordés à l’eau et l’électricité ressemble plus à de l’étalement urbain qu’à de la protection de la nature!

Comment détruire le monde

https://www.monde-diplomatique.fr/mav/99/KEMPF/16157

Ceux qui tirent les ficelles de l’économie, les décideurs qui profitent d’un modèle consumériste d’exploitation des ressources de la planète, finissent par les épuiser, ces ressources.

Les classes moyennes suivent leur exemple, et veulent aussi profiter des richesses ainsi développées, et contribuent encore plus à l’usure.

Il faudrait que ceux qui en ont les moyens montrent l’exemple, et remplacent leur attitude prédatrice par une attitude préservatrice et respectueuse de la société et de l’environnement, l’humanité pourrait survivre à long terme.

De catastrophe en catastrophe

Suite à la peste porcine africaine, probablement importée par les hommes, qui a provoqué le massacre préventif systématique des porcs d’élevage et des sangliers de la région, ainsi que la pose de clôtures coûteuses, et dont il a résulté une perte de revenus de la chasse et une catastrophe scolytique dans la filière du bois, les communes comme Herbeumont ont vu diminuer leurs rentrées financières, ce qui les incite à se rabattre sur le tourisme, troisième mamelle de leurs ressources.

A présent que nous sommes frappés par la seconde vague de la covidiole, qui fut favorable au tourisme wallon, mais cause et causera de nombreuses faillites et pertes d’emploi, crise sociale résultant indirectement de l’empiètement anthropique, cette fois-ci de l’autre côté de la planète, et pourtant terriblement intense ici.

Comme si ça ne suffisait pas, voilà que ressurgit la grippe aviaire, également le fruit de la cohabitation trop étroite de l’homme et de l’animal, toujours de l’autre côté de la planète, mais c’est quand-même ici en Europe qu’on doit abattre les volailles aux Pays Bas et mettre 46 départements en état d’alerte en France.

Ne serait-il pas temps de réfléchir un peu, au lieu d’exploiter la nature jusqu’à la catastrophe?

Le rapport du WWF

Le WWF a publié cette année un rapport qui commence par ces lignes : « Le monde est aux prises avec une pandémie mondiale inédite. La COVID-19, qui a balayé les pays et les continents , a causé des souffrances humaines, des bouleversements sociaux et des dommages économiques inimaginables. Mais si la propagation de la crise actuelle est sans précédent, le nouveau coronavirus fait suite à un certain nombre de maladies apparues au cours des dernières décennies, telles que le virus Ebola, le Sida, le SRAS, la grippe aviaire et la grippe porcine. Toutes sont d’origine animale – et il est de plus en plus évident que la surexploitation de la nature par l’humanité est l’un des facteurs de la propagation de nouvelles maladies. »

Voulons-nous poursuivre dans la même direction, alors que nous subissons de plein fouet les conséquences de notre avidité irresponsable?

La Belgique s’engage


La Belgique s’engage à arrêter de détériorer la nature d’ici dix ans, comme une quarantaine d’autres pays, selon la promesse « Leaders Pledge for Nature » .

Le but est de réduire la pollution de l’environnement, et de favoriser la transition vers des comportements durables.

Je me demande comment notre pays compte remplir sa promesse alors qu’on laisse des projets d’urbanisation sournoise miter la forêt !

De Souche

Être de souche donne plus de droits

Quelqu’un m’a dit hier qu’il était de souche : il est né ici, son père avant lui, et son grand-père encore avant; puis il a ajouté que moi, qui ne suis pas né comme lui en cet endroit, je ne peux pas lui reprocher de faire du potin dans les bois de SON village en pétaradant avec sa moto désétranglée; peut-être voulait-il aussi me faire comprendre que je devrais me taire à propos des projets immobiliers qui colonisent SA forêt.

Souche dans une parcelle mise à blanc
Une souche

Je suis de souche

Je suis un terrien de souche, et mon père avant moi, mon grand-père avant lui, et le grand père de son grand père encore avant, alors je peux certainement m’insurger contre l’invasion de la forêt par des projets prédateurs à travers les trous de la loi!

Nombreux sont ceux qui reprochent, à juste titre, le massacre de la forêt vierge au Brésil, et ils ont raison, même s’ils ne sont pas brésiliens.
De même, plusieurs milliers de signataires de notre pétition, dans le monde entier, se sont insurgés en l’espace de quelques jours contre l’invasion de la forêt wallonne par des infrastructures vénales destinées aux privilégiés qui peuvent se payer des week-ends à mille euros en piétinant la nature !

Plan B

Si la terre était plate, on pourrait espérer qu’il y ait une face B : le plan B! Mais ce n’est pas le cas ; nous n’avons qu’une seule terre, et nous devons en préserver les ressources naturelles ; elles sont précieuses et nous les léguerons à nos enfants. C’est là l’esprit du CoDT, quand il définit la zone forestière.

La sagesse veut que l’on renonce à ces projets qui suscitent tant d’inquiétude. Peut-être rémunérateurs, mais irrespectueux.

En savoir plus

Démocratie

Eparpillement des compétences et brouillard administratif.

Nous constatons qu’aucune étude sérieuse de l’impact des hébergements insolites dans la forêt d’Herbeumont n’a été fournie dans les projets remis à l’urbanisme.

Tentant d’y voir clair, nous avons contacté diverses administrations, qui ont vraiment joué au ping pong avec nous et avec nos pieds.

Nous avons vraiment du mal à récolter des informations, et ne recevons aucune aide de ces gens qui sont pourtant payés avec l’argent de nos impôts.

  • l’eau : « la SWDE ne s’occupe que de distribution d’eau potable, nous ne pouvons rien vous dire sur le rejet des effluents par les stations d’épuration »
  • la terre : « L’ASBL Walterre ne s’occupe que de la traçabilité des terres excavées. Les autres données environnementales du projet ne sont pas du ressort de l’ASBL. Nous vous conseillons de vous renseigner auprès de … »
  • le feu : les pompiers refusent de répondre à nos questions, arguant que leurs rapports ne peuvent être adressés qu’à l’auteur du projet, adressez-vous à …
  • l’air : ah oui, du vent, des belles paroles, « au vu des réactions suscitées par ses projets, Monsieur Lauwers, le maître d’ouvre, a répondu favorablement à la proposition du Collège et a décidé d’organiser une réunion d’information ». Le promoteur est invité par les autorités communales à défendre ses intérêts privés, alors que le comité des citoyens, lui, n’a même pas été contacté à ce sujet!

Intérêt des électeurs

Il est tout de même étrange qu’un collège élu par les citoyens du village ne donne pas vraiment l’impression de prendre les intérêts de ses électeurs en compte.

Bien au contraire, les autorités communales traitent les habitants comme une populace qui propagerait de fausses rumeurs, alors qu’on ne prend pas la peine de les tenir au courant de ce qui se passe vraiment.

Ces autorités ne se rendent pas compte qu’elles sont ainsi la cause même desdites rumeurs, par leur déficit de communication.

Elles laissent entendre que seuls des arguments juridiques forts pourront être pris en considération – dans le même registre que le promoteur lui-même, qui nous a confié « qu’il a un bon avocat », du reste.

Où est la démocratie?

Les herbeumontois se rendent-ils compte que leurs élus doivent répondre de leurs actes et décisions devant les citoyens, pendant toute la durée de leur mandat, et pas seulement lors de la période électorale ?

Citoyenne en colère

CDH

Comparons ce qui se passe à Herbeumont, commune dirigée par une Bourgmestre CDH, et les idées que nous trouvons sur le site du CDH. https://www.lecdh.be/nos-idees

Humanisme

Le CDH prône une société plus humaine, plus juste, une société où l’on se sent bien et non pas écrasé https://www.lecdh.be/nos-idees/pour-une-societe-durable-et-humaine

Une société où l'on se sent bien
Une société où l’on ne se sent pas écrasé?

Or la commune d’Herbeumont ignore volontairement les initiatives de ses habitants, au contraire, quand ces derniers protestent contre la construction de villages de vacances colonisant leur forêt, la Bourgmestre publie un toute boîtes aux armoiries de la commune pour permettre au promoteur de défendre son projet, sans même contacter les opposants, regroupés dans le comité Caba-NON! pour voir s’ils veulent présenter leurs arguments sur un pied d’égalité.

Maxime Prévôt
Publicité CDH reçue sur Facebook

La commune connaît le comité Caba-NON! puisqu’il a été contacté officiellement pour désigner une responsable Covid ; pourquoi inviter officiellement un promoteur immobilier à défendre ses intérêts privés dans une salle communale, mais pas un comité citoyen qui veut défendre l’environnement contre les projets invasifs du même promoteur ?

Bref, les citoyens sont niées par les autorités communales, comment se sentiraient-ils bien dans ce cas ?

Environnement

Le CDH veut lutter contre l’étalement urbain et préserver l’environnement.

Etalement urbain https://www.lecdh.be/nos-idees/une-ecologie-des-actes-concrets

Lutter contre l’étalement urbain

Préservation du territoire https://www.lecdh.be/nos-idees/pour-une-societe-durable-et-humaine

On ne peut pas survivre si on ne préserve pas le territoire
Préserver le territoire est une question de survie

Or la commune se montre partialement favorable à plusieurs projets qui jouent sur les mots et le flou législatif du CoDT pour, au contraire, augmenter l’étalement urbain en implantant des minichalets de luxe dans la forêt !

En particulier, l’échevin de l’urbanisme lui-même a voulu rencontrer en personne plusieurs résidents, pour les convaincre qu’il ne servirait à rien de s’opposer à ces projets, préparés depuis deux ans auprès de toutes les autorités impliquées, et dont le parcours administratif serait une succession d’approbations immédiates.

Ces tentatives d’influence nous ont au contraire convaincus qu’il y a anguille sous roche…

Conclusion

Les actes des autorités communales, dirigées par la Bourgmestre qui se présentait sur la liste CDH aux dernières élections, contredisent les belles paroles que nous trouvons sur le site du même CDH. Décevant.

Logements modulaires

Les projets qui nous occupent font preuve de créativité, à défaut de respect de l’environnement.

Zones

Chaque projet est divisé en zones, pourvues d’un petit nombre de constructions, dont le promoteur nous assure qu’il n’augmentera pas.

Et pour cause : le concept implique la possibilité de louer chaque minichalet séparément, ou de louer toute une zone à la fois.

Flexibilité

Ce système permet une exploitation flexible : louer des chambres d’hôtel, ou louer un logement complet, composé d’un loft (pièces de vie) et de modules de chambres, avec dans certains cas une fonction « mirador » (oh que ce mot a des relents bizarres)

Le fait de devoir marcher quelques mètres pour aller et venir du module de vie aux modules dortoirs ne pose pas de problème – du temps de nos grand-mères, le WC était bien à l’extérieur…

Contourner les lois

On obtient ainsi de confortables habitations de 150 m² qui s’affranchissent, l’air de rien, des contraintes prévues par la loi pour les habitations classiques, telles que le PEB puisque chaque module reste sous la limite de 50 m² habitable, même si la combinaison est loin au-dessus, ou construire en zone forestière, en restant sous la limite des 60 m² (par module).

Pièces supplémentaires

Les mini-maisons sont déjà utilisées pour disposer d’une pièce supplémentaire dans le jardin : un bureau, un atelier ou un endroit pour accueillir des amis de indépendamment de l’habitation principale.

En savoir plus

L’ingénieuse modularité de ces hébergements étend des idées architecturales qui étaient dans l’air depuis quelques années:

Cette architecture modulaire rappelle les idées qui sous-tendaient la structure dispersée des hôpitaux pavillonnaires, où les différentes unités sont des constructions séparées.

Position de Caba-NON!

Clarifions la position de caba-NON!

Nous souhaitons nous exprimer afin de clarifier nos motivations et les raisons pour lesquelles nous nous opposons aux projets de construction d’habitations de loisirs en zone forestière. En fait, nous y sommes opposés à la fois sur le fond et sur la forme.

LE FOND

C’est le dommage fait à l’environnement, notre environnement, celui de l’Ardenne qui nous est chère. A nous, résidents mais aussi aux autres, qu’ils soient touristes ou seconds résidents, qu’ils soient Wallons ou Flamands. Car si les touristes aiment tant fréquenter les Ardennes, ce n’est pas pour se retrouver dans une autre zone urbanisée, mais pour y contempler la beauté, le calme et la quiétude d’espaces encore préservés et (semi)sauvages.

En moins de 20 ans, la Wallonie a perdu plus de 23.000 hectares de terres agricoles au profit de l’urbanisation (chiffres Statbel). Elle a aussi perdu près de 2.000 hectares de forêts. Le changement dans l’utilisation des terres (comme la déforestation et l’urbanisation) est l’une des causes principales de la perte de la biodiversité.

Ce constat est alarmant car la biodiversité est essentielle à la vie humaine. Elle nous aide à lutter contre le changement climatique et à nous y adapter, et réduit l’impact des risques naturels.

Ce projet, clairement motivé par la recherche de profit, n’a aucune valeur didactique.

Il ne s’inscrit pas dans l’esprit du projet régional de valorisation touristique des massifs forestiers, qui prévoit de concevoir un tourisme durable.

« La valorisation touristique de la forêt ne peut en aucun cas être guidée par une logique prédatrice qui ne se soucierait pas des dommages collatéraux qu’elle cause là où elle s’exerce” (Etude stratégique relative à la valorisation touristique des massifs forestiers)

Les dommages collatéraux occasionnés à la nature dans le cadre de ces projets seront nombreux puisque cela signifie :

  • raccordement aux impétrants,
  • stations d’épuration individuelles,
  • pollution sonore,
  • pollution visuelle
  • pollution lumineuse,
  • etc.

Ne soyons pas naïfs, l’urbanisation est irréversible !

LA FORME

C’est la manière dont ces projets nous ont été présentés, ou plutôt imposés : “ce projet est sur la table depuis deux ans”, “vous n’aurez rien à dire”, “les autorisations, ce sera une simple formalité”, etc. Que l’on soit “pure souche” – pour autant que cela veuille dire quelque chose – ou que l’on soit second résident ou simplement amoureux de notre région, il est normal de se sentir investi de son avenir et de sa préservation.

Nous ne parlons pas ici d’une simple demande de permis d’annexe à l’habitation, ni de gîtes en zone à bâtir. Il s’agit bien ici de 23 habitations tout confort et parkings en zones forestières et agricoles. Il s’agit d’urbaniser des zones initialement rurales et dédiées aux espaces naturels.

L’argument consistant à dire “les gens ont vendu leurs terrains, le promoteur en fait ce qu’il veut” est une atteinte à l’intérêt général des citoyens qui devront subir, sur le long terme, les conséquences écologiques et économiques de cet étalement urbain. Ne pas inclure les citoyens dans des décisions aussi impactantes pour leur avenir et leur qualité de vie, est une atteinte à la démocratie.

QUEL SERA VOTRE HERITAGE ?

Quand nos élus se retranchent derrière la loi en disant “c’est comme ça, la loi le permet, on n’y peut rien”, ils ratent l’opportunité d’insuffler des changements positifs dans la société. Travailler au bien-être de sa communauté, c’est potentiellement inspirer et impacter d’autres communautés, à un niveau plus global. Ne dit-on pas que « les idées sont dans l’air » ? Cela est valable tant pour les bonnes idées que pour les mauvaises.

Alors posons la question à nos élus :

  • De quel côté êtes-vous ?
  • Quel sera votre héritage ?

La Mite et le Village

Le village d’Herbeumont traversé dimanche par une mite géante !

Traversée du village

La mite descend sur le village
Ahi! Aho! On va miter le Boulois !
Aho! Ahi, on va miter le Michî !
La Haie Richy aussi !
La mite est un animal solitaire : personne ne s’approche.
La mite poursuit son chemin
La mite passe devant une cabane (une vraie).

La représentation

Nous allons vous conter l’histoire de la Mite Géante et de l’Ame du Village

Personnages

  • N : Narrateur
  • M : Mite géante
  • A : L’âme du Village

Le récit

  • N: Imaginez un décor et des costumes splendides…
  • N: En ce temps là la forêt disparaissait par petits bouts un peu partout en Wallonie, mitée par des promoteurs. Les arbres étaient rasés, et des espèces de grands singes venaient y faire du bruit avec beaucoup d’agitation.
  • (La mite géante arrive à hauteur de l’Ame du village en chantant)
  • M: Ahi, aho! On va miter le Boulois! Aho, Ahi, Le Pasay Michî aussi!
  • A: Aaaah! vous m’avez fait peur! Qui êtes vous?
  • M: Je suis la Mite Géante, je viens t’apporter la richesse (tendant une pomme avec une voix pleine de componction) fais-moi confiance, et je gagnerai tellement de sous qu’il en restera pour toi : tu pourras construire des ascenseurs magnifiques dans ta maison!
Accepte ce fruit, et tu seras riche !
  • A: (avec un air ostensiblement dégoûté) Mais il est plein de vers ton fruit!
  • A: il y aura des tuyaux enterrés, ce sera difficile de les enlever!
  • M: mais il faut bien que les habitants se lavent, sinon ils sentiront mauvais
  • A: et ces containers, ils n’ont rien à voir avec la région, ici c’était un village d’ardoisiers, il faut du schiste!
  • M: mais c’est moins cher, et on peut les décorer avec du bois, pour faire plus naturel
  • A: mais les routes et les parkings, ça va abîmer le sol !
  • M: ah bas, le sol, il est sous terre, on ne le voit pas, donc ce n’est pas grave
  • A: Mais le pipi et le caca des vacanciers dans le ruisseau des burzais
  • M: pas de problème, les poissons aiment ça, voyons!

(chanson sur l’air de ma cabane au canada, de Line Renaud)

  • Des cabanes au Boulois, c’est vraiment n’importe quoi
  • Des cabines Pasay Michî c’est vraiment pas l’paradis
  • M: Prends-le, mon fruit, il est mûr, bientôt il sera trop tard car les astucieux trous de la loi qui me permet de grignoter la nature seront bientôt bouchés!
  • A: Mais as-tu pensé à la nature, qu’il faut préserver pour les générations futures ?
  • M: Mais elles ne sont pas là, les générations futures, elles ne peuvent rien dire, hé hé hé !
  • A: NON! Je n’en veux pas! (elle jette la pomme)

(chanson sur l’air bien connu de B Vian)
Madame la Bourgmestre,
Je vous fait une lettre
que vous lirez peut-être
si vous avez le temps

Je viens de recevoir
l’avis d’enquête publique
Pour logements atypiques
A mon grand désespoir

Madame la Bourgmestre
je ne veux pas me taire
Mon village m’est trop cher
N’en faites pas un business

C’est pas pour vous fâcher
Il faut que je vous dise
ma décision est prise
Je vais m’y opposer

  • A: tape la mite géante avec une pancarte Caba-NON!
  • M: la mite se renverse
Non! Je ne veux pas qu’on mite la forêt ! Paf !

(fin)

Merci pour votre attention et votre soutien !

Atelier d’écriture

Samedi dernier, Caba-NON! organisait un atelier d’écriture sur un terrain déboisé.

Objectif

Il s’agissait d’écrire Caba-NON!

Ecrire Caba-NON! avec des troncs d'arbre
Objectif de l’atelier d’écriture : Caba-NON!

Mais avec des troncs d’arbre, pas avec une plume!

Arrivée sur place

Quelle belle vue on avait
L’atelier d’écriture était organisé dans un cadre grandiose

Première chose : dégager l’espace pour que le message soit visible.

Dégager l'espace
D’abord dégager tout ce qui traine par terre

Le tableau est effacé !

L’espace est dégagé des restes de coupe, on va puvoir commencer à écrire.

Espace dégagé des déchets de coupe
C’est mieux comme ça, mais quel boulot!

Et voilà !

Caba-NON!
Les lettres font quinze mètres de haut, et ont l’air si petites….